" Arbre spirituellement vivace, Avez-vous peur des araignées ? "
Les Éditions Le Jardin des JOUET présentent leurs auteurs :
Thierry Jouet et Marie Lelaidier
Retrouvez le livre de Marie Lelaidier " La vie de Léon, un Poilu" ainsi que le roman et les Poésies de Thierry Jouet sur les Salons du livre 2019 :
Salon du livre de Saint Gervais (85) les samedi 9 et dimanche 10 mars 2019
13e édition de l'Envolée des livres (36) les samedi 27 et dimanche 28 avril 2019
Thierry Jouet
Son quatrième livre Poésies saisonnières aux éditions Ex-Aequo
Bibliographie :
Son premier livre un roman pour adultes
Arbre spirituellement vivace, Avez-vous peur des araignées ?
Livre vendu sous deux formats :
La version courte est épuisée *
Son second livre la version audio du premier
Livre audio Arbre spirituellement vivace, Avez-vous peur des araignées ?
Livre audio Tome 1 et Tome 2 version originale format cd audio MP3 à 10 euros
Prix du livre
audio 10 euros : Frais de livraison sont compris pour la Francede Thierry Jouet Auteur végétal
Pitch du livre :
Jerain va rencontrer une petite araignée qui va bouleverser sa vie.
Cette histoire vraie est menée dans un monde peuplé d'elfes, de lutins
et de fées végétales, à moins que l'intrigue ne soit ailleurs dans sa vie,
un message personnel, un appel à la nature,
à la vie, à l'amour
à défaut de savoir écrireun hymne à l'amour ! *
Critique littéraire
Ce livre protéiforme de Thierry Jouet, Auteur végétal, emprunte le chemin du roman, de la poésie, du conte, ainsi qu’un compte rendu détaillé de la maladie qui a déclenché le processus d’écriture. Mais l’amour y occupe la plus grande place, la famille, les romances, l’amitié, la passion du monde végétal et animal. J.C
Contre vents et marées, Thierry Jouet offre à lire plus que son combat contre la maladie. Il tend un miroir à notre expérience. B.L dans "Les Lettres Normandes".
Extraits :
Chapitre
1
La Genèse,
In the beginning, you’re in
the hands of destiny*
En cette belle matinée
ensoleillée du jeudi 26 septembre 2002, rien ne prédestinait la journée
qui allait changer ma vie.
La
mémoire collective retiendra de cette journée le naufrage du ferry sénégalais
« Joola », reliant la ville de Dakar à Ziguinchor, qui coula au
large de la Gambie au sud du Sénégal, laissant derrière lui, plus de 1 863
morts et 64 rescapés seulement.
Le
nombre exact de personnes décédées restant inconnu, entre 1 863 et 2 000
victimes en associant aux morts les disparus.
Pour
la France, le chiffre est connu : vingt-deux Français nous ont quittés.
Les causes de cet accident ont été très difficiles à établir, la France a
jugé en 2014 « l’impossibilité d’engager des poursuites pénales
contre les éventuels responsables en raison des dispositions internationales
applicables à ce naufrage. »
Le
seul fait non discutable est que cette catastrophe civile marine est l’une des
plus importantes que nous ayons connue, le bilan est bien plus lourd que les 1 500
morts du « Titanic » qui sombra le 14 avril 1912 au large de
Terre-Neuve.
Le
témoignage de Patrice Auray, le seul rescapé français de cette tragédie
maritime dans son livre « Souviens-toi du Joola » aux éditions
Globophile est bouleversant.
Pour
moi, Mister J de mon nom, Jerain Torr-Maen, l’événement
ce jour-là, rassurez-vous, bien plus anodin, se déroula en Europe, en France,
dans le Sud.
J’étais
en déplacement dans ce merveilleux espace naturel que constituent les
Calanques. En ce mois de septembre particulièrement chaud, je me rendis ce
matin-là au petit café de la plage de la Pointe Rouge en bord de mer pour mon
petit débriefing de la journée.
J’étais
venu dans ce lieu sauvage en 1983, j’adorais ce quartier populaire encastré
dans la roche, ce mélange de maisons modestes d’ouvriers et de pêcheurs aux
tuiles rouges de la Pointe Rouge, mêlées aux cabanons de la Madrague de
Montredon, les terrasses enclavées avec vue sur le petit port, où l’on
apercevait encore ces petits bateaux marseillais appelés « Pointus »,
les jardinets avec leurs escaliers abrupts qui donnaient l’accès vers la mer.
Tout
en sirotant mon café matinal, alors que Tom Waits entonnait Alice, mes pensées
vagabondaient.
J’hésitais
à emmener mon groupe étudier la flore à la Calanque de Callelongue en prenant
le sentier des douaniers ou à étudier la flore des espaces boisés de
Marseilleveyre. « Voir Marseille et mourir », Marseille Veyre peut
signifier « Voir Marseille », et pour voir Marseille, rien de tel
que de se rendre à Luminy, qui vaut bien la vue du belvédère de la bonne Mère,
à Notre Dame de la Garde. Ce matin-là, quelques promeneurs chargés de leur
sac à dos sur les épaules se dirigeaient vers les Goudes pour se rendre à
Callelongue. Les Marseillais se baignaient et se prélassaient encore sur les
plages du Prado et de Pointe Rouge, ou pour les plus courageux, dans l’eau
plus froide d’une des criques aux pierres blanches des calanques. L’eau des
Calanques est alimentée par de nombreuses sources d’eau douce, par des réseaux
souterrains provenant du recueillement des eaux de pluie, et des écoulements
des filets d’eau des cavités des falaises.
Si
la France retient de Marseilleveyre, ces petits cabanons à la « Marcel
Pagnol » qui se disputent à prix d’or, bien qu’il s’agisse en fait
d’un héritage patrimonial à transmettre, réservé à quelques privilégiés,
le vrai spectacle est ailleurs, et il est pour l’instant encore gratuit. Les
Calanques sont des petits golfes enclavés, étroits, et profonds bordés de
falaises ensablées d’un blanc éclatant se jetant sur la mer d’un bleu
azur, intense, profond, abyssal, méditerranéen. Elles ont été creusées dans
les calcaires très durs du Crétacé, et grâce à une érosion très faible,
elles nous permettent encore de contempler ce spectacle vivant naturel comme à
l’époque antique.
Tous
les végétaux présents sont caractéristiques de la végétation méditerranéenne
de type garrigue balayée par le vent et les embruns marins. La lumière de
Marseille vue des Calanques est unique. Elle nous rappelle la beauté de la lumière
gréco-romaine, comme dans les peintures de Raphaël Ponson dans « La
Calanque de Maldorme », de Paul Guigou dans la « Route de la Gineste »,
de Jean Baptiste Olive dans la « Calanque d’en Vau » où le
mistral vient accompagner la chaleur étouffante de Marseille.
Marseilleveyre
peut signifier Marseille le vieux comme l’ère de la formation des Calanques.
Le massif des Calanques est l’un des climats les plus secs, les plus arides de
France, la pluviométrie est de moins de 400 mm par an. Le massif de
Marseilleveyre culmine à 433 m d’altitude. Je me rendis à Luminy et
croisai un petit groupe d’escaladeurs bien équipés qui attaquaient de bon
pied, l’aiguille de Sugiton dans un cadre à vous couper le souffle pour
profiter de la vue panoramique de la Calanque de Sugiton.
Pour
l’encadrement de ces grandes voies, un moniteur d’escalade les accompagnait.
Le beau jeune homme aux cheveux courts blonds décolorés, grand, à la figure
mince, à la stature d’athlète, aux muscles affûtés, leur prodiguait les
dernières consignes de sécurité. Quiconque a déjà parcouru ces voies sait déjà
que les rochers sont très glissants, que l’accident peut être proche,
qu’il serait très dangereux de s’y aventurer seul sans un accompagnateur
expérimenté, de s’engager dans une fissure non équipée. À la tête de la
Mounine la vue est magnifique, et là, vous venez vraiment faire connaissance
avec le mistral, mais la vue au nord sur la ville de Marseille et au sud sur la
grande bleue, la Méditerranée vous donne le courage d’affronter ce maudit
vent.
La
faille de Luminy, comme la faille littorale de Marseilleveyre regorgent
d’espaces boisés et même de grottes comme la « Baume
du houx ». Ces refuges d’ombre sont agréables pour s’abriter des
rayons ardents et brûlants du soleil réfléchissant sur ces calcaires blancs
qui nous brûlent la peau en cette fin d’été.
La
chanson de la rue Kétanou Y a des cigales
dans la fourmilière me fit reprendre le cours de mes pensées, et il me
fallut décider si j’irais travailler sur la flore des Calanques en prenant le
sentier des douaniers ou étudier la flore des espaces boisés de
Marseilleveyre.
Beaucoup
de promeneurs semblaient s’être donné rendez-vous ce matin-là. Avec les
touristes qui ne tarderaient pas à combler le parking, en milieu de matinée,
les sentes étant trop fréquentées pour herboriser, j’optai pour les bois de
Marseilleveyre.
En
fait, je n’avais pas le choix, car mon cours, déjà préparé pendant les
vacances d’été, me permettait de choisir l’un ou l’autre des parcours,
les végétaux à étudier se trouvant dans les deux sites. Mais un obstacle
majeur s’imposait à moi, il aurait fallu que je demande l’autorisation de
sortie dix jours auparavant.
Je
n’arrivais jamais à me repérer dans cette grande ville.
Il
fallait que je vienne sur place pour me rendre compte du chemin à prendre.
Une
sortie de l’établissement demandait toujours un investissement supplémentaire,
et toute une logistique à prévoir pour ce type de déplacement occasionnel.
Mais
je m’autorise à délirer pour m’ouvrir à tous les possibles et me
conforter dans le choix que j’avais prévu auparavant. Il existe une liberté
que l’administration ne peut nous enlever, c’est la liberté de l’esprit,
de penser que nous avons encore le choix de nos décisions. Les Calanques vont
être en ce mois de septembre plus fréquentées que d’habitude, la chaleur de
journée d’arrière-saison commence à se faire sentir, je me prépare pour
rejoindre l’ombre de Marseilleveyre et la tranquillité où mon public sera
beaucoup plus réceptif aux noms latins qu’ils vont devoir entendre, assimiler
et surtout digérer. Sur la route
j’aperçois, au loin, mon petit groupe d’acrobates randonneurs, sportifs
aguerris du matin, revenir du pas de la Mounine.
Dans
mon autoradio, Brigitte Fontaine déclamait Y
a des Zazous, tiré de son magnifique album Kékéland,
c’était Comme à la radio ! Comme tous les jeudis, je dispensais
mon cours de reconnaissance des végétaux avec mes jeunes élèves de première
année du brevet d’études professionnelles agricoles, de l’option Aménagement
de l’espace, spécialité travaux paysagers (BEPA). C’était le premier
cours de travaux dirigés sur le terrain, les deux cours précédents étant
consacrés à la maîtrise des termes botaniques et à la présentation des différentes
classifications des végétaux selon les botanistes ou les paysagistes. Les élèves
de BEPA devaient connaître et savoir reconnaître au minimum 250 végétaux sur
les deux années, soit apprendre avec les périodes de stages entre douze à
seize végétaux tous les quinze jours pour l’obtention de leur BEP. Une des
difficultés de la préparation de ce cours est de définir la liste en fonction
des saisons, et, en ce 26 septembre, il fallait surtout étudier les végétaux
qui étaient encore en fleurs, ou avec la présence de leurs fruits que les élèves
ne verraient plus fleuris avant le prochain été.
C’est-à-dire
l’arbre aux papillons (Buddleja davidii), le fragon petit houx (Ruscus
aculeatus), la gueule-de-loup (Antirrhinum latifolium), l’immortelle des
sables (Helichrysum stoechas), le laurier-tin (Viburnum tinus), le pistachier
lentisque (Pistacia lentiscus), la mauve royale (Lavatera arborea), la mauve des
bois (Malva sylvestris), le myrte (Myrtus communis), la perce-pierre maritime
(Crithmum maritimum), le pourpier de mer (Atriplex halimus), le sumac des
corroyeurs (Rhus coriaria), l’aiguille d’Adam (Yucca gloriosa), l’olivier
(Olea europaea), la scille d’automne (Scilla autumnalis) ou comme l’astérolide
maritime (Astericus maritimus) qui vient de faire une petite seconde floraison
en ce mois de septembre particulièrement chaud.
Pour
cette spécialité, les élèves sont en demi-classe, et, en cette journée très
ensoleillée, particulièrement heureux de pouvoir s’échapper de leur salle.
Le
cours consiste à reconnaître la liste des végétaux sélectionnés sur le
terrain tout en repérant les caractéristiques de chaque plante. L’objectif
est de se rendre compte de la biodiversité du monde végétal.
La
reconnaissance est une affaire d’observation, de déduction, d’utilisation
de moyens et de méthodes mnémotechniques pour essayer d’aboutir au Graal :
la connaissance des végétaux.
Pour
cela, il faut observer l’environnement proche des plantes, essayer de décrire
chaque élément et, pour ceux qui le peuvent, les dessiner.
Je
distribue les photocopies que les élèves doivent apprendre, la liste, la fiche
de chaque plante avec le dessin caractéristique à coller ou à redessiner.
La
première partie du cours consiste à mettre en valeur tout ce que l’élève
peut trouver seul.
Je
les invite à repérer la taille des végétaux et à les classer en quatre catégories,
arbres, arbustes, arbrisseaux et plantes vivaces.
—
Qui est capable de me citer un arbre ?
—
L’olivier, Monsieur !
—
Bien, qui peut me donner des noms d’arbustes ?
—
Le laurier-tin, et celui-ci, répondit le second.
—
Oui, le laurier-tin et l’aiguille d’Adam sont des arbustes.
—
Qui peut trouver les arbrisseaux ?
—
Le lentisque, le sumac, le myrte, le pourpier de mer, l’arbre aux papillons,
le fragon, lancent plusieurs élèves…
—
La gueule-de-loup, l’immortelle des sables, la mauve royale, la perce-pierre
maritime, la mauve des bois et la scille d’automne, clament plusieurs élèves.
—
Mais, Monsieur, le laurier-tin, le sumac, le myrte, l’arbre aux papillons
pourraient faire partie des arbrisseaux comme des arbustes interroge un élève
perplexe. Un autre de rajouter :
—
Alors le yucca et l’astérolide peuvent être aussi classés parmi les plantes
vivaces !
—
Tout cela est tout à fait exact ! Le choix est arbitraire. Maintenant,
vous devez différencier parmi les plantes vivaces, les plantes bulbeuses, les
plantes bisannuelles.
—
C’est facile, les plantes bisannuelles sont les mauves, la mauve des bois et
la mauve royale, la plante bulbeuse est la scille d’automne, répond une jeune
fille.
—
Mais, Monsieur, si la scille est une plante qui a un bulbe, ce n’est plus une
plante vivace, c’est une plante bulbeuse, lance un garçon.
—
Vous touchez la difficulté des classifications, les végétaux ne se laissent
pas facilement cataloguer de façon binaire…
Vous
allez observer minutieusement chaque végétal, en faisant attention à
l’environnement proche de la plante, repérer l’orientation, le vent, le
bruit, puis deviner le type de silhouette, de racines, regarder, toucher, sentir
l’écorce, le feuillage, les fleurs, les fruits, les graines, et quand je vous
le dirai, sous mon contrôle, goûter certaines plantes ! Arrivez-vous à
distinguer les plantes herbacées des plantes ligneuses ?
—
Les plantes ligneuses sont l’olivier, le lentisque, le laurier-tin, le myrte,
répondent les deux garçons.
* Genesis 1969
Les éditons Le Jardin des Jouet
Thierry Jouet Auteur végétal
Son troisième livre
* Le livre de poèmes " Poésies végétales "
septembre 2017
Les Poésies végétales ont été relues par Catherine Girard-Augry, écrivain, romancière et poète, Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, déléguée de la Société des Poètes Français pour les Pays de Loire.
* Retrouvez les livres de Catherine Girard-Augry sur le site littéraire http://www.augry-conseil.fr
Nouveautés aux éditions Le Jardin des JOUET :
Marie Lelaidier
Son premier livre témoignage
" La vie de Léon, un Poilu " Témoignage intergénérationnel et transgénérationnel
septembre 2017
* Retrouvez les livres de Jean-Paul Bourcereau :
Le roman pour adultes
en version courte " Arbre spirituellement vivace, Avez-vous peur des araignées ? " a été relu par Jean-Paul Bourcereau écrivain de la société des écrivains de Vendée.Le dit de celui qui tutoya la mort Éditions Parler les lieux 2018
Le moulin de Brûlecul 2018
Théobald le dernier templier vendéen Geste Éditions 2015
Souvenirs de ma guerre Jean-Paul Bourcereau 2015
Histoires improbables Éditions LMC 2003
Histoires d’hier pour demain aux Éditions Siloë 2000
Histoires de terre, de sel et de vent aux Éditions Audval 1999
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